Les émissions de CO2 repartent à la hausse en dépit de la pandémie

L’année 2020 a été marquée par une diminution des émissions de CO2 jamais vue depuis la Deuxième Guerre mondiale – en moyenne, sur l’ensemble de l’année. Hélas, selon un récent rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) cette baisse a été de courte durée et fortement concentrée sur le début de la pandémie, au printemps. Elle s’était complètement résorbée dans les économies émergentes dès la fin de l’été. En décembre 2020, malgré une reprise plus lente dans les pays industrialisés, les émissions mondiales dépassaient déjà de 2,1 % le niveau de 2019. Le répit aura donc été de courte durée et sans conséquences durables. Continuer la lecture de « Les émissions de CO2 repartent à la hausse en dépit de la pandémie »

Cibles climatiques : l’évolution des modèles a aggravé l’impuissance

Depuis 30 ans, la manière dont on décrit les cibles en matière de lutte contre les changements climatiques n’a cessé d’évoluer. On a d’abord parlé de pourcentages de réduction des émissions, de concentration atmosphérique de CO2, de budgets de carbone et maintenant de limites de température. Selon deux chercheurs britanniques, ces changements ne reflètent pas seulement les progrès de la climatologie. Ils ont aussi pavé le chemin à diverses approches technologiques qui n’ont pas rempli leurs promesses, retardant le changement au lieu de l’accélérer. Ce texte dresse un bilan de la succession des cibles climatiques et des approches d’atténuation depuis 1990. Continuer la lecture de « Cibles climatiques : l’évolution des modèles a aggravé l’impuissance »

Émissions canadiennes de GES : les « deux solitudes »

Huit provinces canadiennes sur dix sont en bonne voie d’atteindre leurs engagements de l’accord de Copenhague, soit une réduction de 17 % en 2020 des émissions de gaz à effet de serre (GES) par rapport au niveau de 2005. Malheureusement, ces bons résultats sont annulés par deux provinces, l’Alberta et la Saskatchewan, dont la hausse des émissions est presque symétrique aux gains obtenus ailleurs. Résultat : le Canada va complètement rater sa cible. Continuer la lecture de « Émissions canadiennes de GES : les « deux solitudes » »

La faible disponibilité du charbon limitera le réchauffement climatique

J’ai publié, en juin dernier, les résultats d’une étude de Durand et Laherrère selon laquelle il n’existait pas assez de carburants fossiles pour alimenter les pires scénarios de réchauffement climatique du GIEC. Ce travail a été accueilli avec scepticisme, mais j’ai pourtant découvert depuis deux autres études qui vont exactement dans le même sens. En résumé, les réserves de charbon sont grossièrement surestimées et ne permettent en aucun cas d’émettre tout le carbone que le GIEC redoute pour 2100. Continuer la lecture de « La faible disponibilité du charbon limitera le réchauffement climatique »

Vers une capture directe et à faible coût du CO2 en 2050?

Est-il possible d’extraire massivement du CO2 de l’atmosphère terrestre pour aider à atteindre les objectifs des accords de Paris? Ce sera parfaitement possible en 2050, répond Christian Breyer, de l’Université technique de Lappeenranta, en Finlande, dans un article qui décrit le fonctionnement des équipements (qui existent déjà), leur coût énergétique et la dépense financière, importante, mais pas hors de portée. La capture du CO2 fonctionne donc mieux qu’on le pense généralement, mais il demeure un hic : on ne sait toujours pas comment durablement séquestrer tout ce carbone. Continuer la lecture de « Vers une capture directe et à faible coût du CO2 en 2050? »

Pas assez de carbone fossile pour alimenter les pires scénarios climatiques

Les scénarios climatiques qui montrent des niveaux de CO2 extrêmement élevés pour 2100 sont-ils réalistes? En général, ils tiennent pour acquis que les carburants fossiles ne manqueront pas et que seules des mesures délibérées de restriction de la consommation permettront de limiter les taux de CO2 à des niveaux plus ou moins tolérables. Mais reste-t-il réellement assez de carburants fossiles à brûler? Selon deux experts français, le pic pétrolier va faire chuter les émissions bien avant d’atteindre les quantités de carbone prévues par les deux scénarios les plus inquiétants – RCP 6.0 et RCP 8.5. Continuer la lecture de « Pas assez de carbone fossile pour alimenter les pires scénarios climatiques »

La « bombe méthane », un pétard mouillé

En dépit de toute la publicité qu’elle a reçue, l’idée d’un emballement incontrôlé du réchauffement climatique provoqué par des émissions de méthane arctique n’est pas considérée comme une menace concrète par la grande majorité des climatologues. Cette thèse alarmiste émane d’une poignée de chercheurs dont les travaux sont très critiqués. Survol des raisons militant contre l’idée d’un dégazage massif et rapide du méthane arctique – la soi-disant « bombe méthane ». Continuer la lecture de « La « bombe méthane », un pétard mouillé »

Forte accumulation de CO2 dans l’atmosphère en 2017

La NOAA (National Oceanic & Atmospheric Administration, une agence du gouvernement américain) vient de publier les données mises à jour de son index annualisé des gaz à effet de serre. Ces données, considérées comme une référence mondiale, indiquent une hausse marquée des émissions de gaz à effet de serre en 2017. Le CO2 les domine largement. En dépit que tout ce qui a été dit sur la « bombe méthane », la hausse des émissions de CH4 est modérée et reste inférieure à ce que l’on observait dans les années 1980. Continuer la lecture de « Forte accumulation de CO2 dans l’atmosphère en 2017 »

Nouvelle vague de chaleur au pôle Nord

L’Arctique a une fois de plus connu une vague de chaleur record la semaine dernière. Le 7 mai dernier, la température a monté à +2 °C au pôle Nord géographique, soit 18 degrés de plus que la normale de -16 °C à cette période de l’année. Ceci se produit alors que la surface couverte par les glaces est la deuxième plus faible jamais enregistrée dans cette région, après le record enregistré en 2016.
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Accélération de la fonte des glaciers dans l’Arctique russe

Un texte intéressant sur la fonte de glaciers dans l’Arctique russe. C’est plus un indicateur de changement qu’une menace en soi, mais c’est un nouvel élément dans le débat (PG)

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Dans l’Arctique russe, la perte de masse des glaciers a presque doublé au cours de la dernière décennie, d’après une étude de l’Université Cornell. 

L’Arctique s’est réchauffé à un rythme particulièrement soutenu au cours des dernières décennies. Cette région du globe se réchauffe à un rythme deux à trois fois plus rapide que la moyenne mondiale. Un phénomène connu sous le nom d’amplification arctique favorisé par le déclin de la glace de mer.

Les glaciers de l’Arctique sont aussi impactés par ce réchauffement mais ne réagissent pas de manière homogène. Rappelons que les glaciers, à la différence de la glace de mer, se forment à la surface des terres. Des études antérieures ont montré que les glaciers dans le nord du Canada semblaient rétrécir plus rapidement que dans certaines parties du nord de la Russie.

600px-Frozen_Franz_Josef_Land_-_NASA_Earth_Observatory Terre François-Joseph. Source : NASA Earth Observatory.

Les glaciers de la terre François-Joseph, un archipel russe…

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