L’Arctique a une fois de plus connu une vague de chaleur record la semaine dernière. Le 7 mai dernier, la température a monté à +2 °C au pôle Nord géographique, soit 18 degrés de plus que la normale de -16 °C à cette période de l’année. Ceci se produit alors que la surface couverte par les glaces est la deuxième plus faible jamais enregistrée dans cette région, après le record enregistré en 2016.
Ces vagues de chaleur extrêmes se multiplient en Arctique depuis quelques années. En février dernier, la température était montée 25 °C au-dessus de la moyenne dans une zone située au nord du Groenland. Mais la vague de chaleur actuelle se distingue en ceci que l’air est anormalement chargé en humidité, ce qui accroît son impact sur la fonte des glaces.
Dans un article publié en 2016, Wenchang Yang, de l’Université de la Californie, attribue ces vagues printanières de chaleur humide à des blocages météorologiques sur l’Atlantique Nord. Le régime des vents permet alors à de l’air chargé d’humidité de remonter vers le pôle Nord, tout en maintenant du temps anormalement froid à l’ouest du Groenland et à l’intérieur de l’Eurasie.
Sources :
- Another extreme heat wave strikes the North Pole
- Springtime extreme moisture transport into the Arctic and its impact on sea ice concentration
Énergie et environnement 
Tant qu’il n’y aura pas une catastrophe « claire », c’est à dire, qui impacte des millions de gens de manière univoquement liée au réchauffement, il ne se passera rien si ce n’est business as usual. Le problème c’est que les manifestations du réchauffement (une tempête par ci, une sécheresse par la) suivent le syndrome de la grenouille bouillie. A moins que le gulf stream ne s’arrête…
Sinon, d’ici la fin du siècle, la civilisation sera foutue sans même qu’on n’ai réagit, alors qu’on savait. Enfin, si, on finira par tenter le tout pour le tout avec du géo-enginiering, mais ce sera un engrenage sans fin.
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