Où en sont les investissements dans les énergies renouvelables au Canada en ce moment? Quels sont les projets en cours et où seront-ils bâtis? La firme de scouting pétrolier Rystad a abordé la question lors d’un séminaire en ligne organisé à l’intention de l’industrie et d’observateurs, le 16 juillet dernier. Les deux graphiques qui suivent montrent qu’en ce moment, le leader canadien des renouvelables est… l’Alberta, qui est aussi un haut lieu de la production pétrolière!
La première carte montre l’emplacement des projets, leur importance (taille du cercle) et leur état d’avancement. Les cercles orange représentent les projets dont la construction est achevée et qui sont actuellement en exploitation. Ils sont concentrés au Québec et en Ontario et, dans une moindre mesure, au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse. On observe par ailleurs que les projets actuellement en développement se concentrent en Alberta, en Saskatchewan et en Colombie-Britannique.
Lors du séminaire, l’expert de Rystad a également parlé du niveau des investissements. Durant les années 2010, les projets actuellement en exploitation ont été construits à un rythme assez lent. Pour les années 2020, 2021 et 2022, on constate une réelle augmentation du nombre et de la valeur des projets. Autrement dit, les projets actuels dans l’Ouest canadien constituent un boom pour l’industrie. Il semble toutefois que cette ruée vers les renouvelables ne durera pas et que les investissements retourneront en 2023 à niveau relativement peu élevé d’avant 2020.
La deuxième illustration montre la puissance installée des projets éoliens et photovoltaïques prévus pour les cinq prochaines années, ventilés en fonction de la province. On voit que l’Alberta va recevoir près des trois quarts de la nouvelle capacité. La part des provinces de l’est est infime, en particulier pour ce qui est de l’éolien. La part du Québec dans les nouvelles installations éoliennes et solaires est de l’ordre de 1 % seulement sur la période 2020-2025 – trois fois moins que la minuscule Île-du-Prince-Édouard pour ce qui est du solaire. Il faut toutefois reconnaître que les importants surplus hydroélectriques québécois rendent de nouveaux investissements difficiles à justifier.
Source :
Rystad Energy. Canadian Virtual Information Session. 16 juillet 2020 (pas disponible en ligne)
Le portrait est trompeur (sans doute pour »greenwasher » l’alberta, puisque l’essentielle du renouvable au Canada est l’hydroélectricité, Par exemple 98% de l’electricite québécoise est hydroélectrique et a des surplus, pas etonnant que le Quebec est peu d’éolien et de solaire on pourrait meme dire que le Quebec en a trop.
J’aimeJ’aime
Il est courant dans la littérature de distinguer le solaire et l’éolien de l’hydroélectricité. On peut essentiellement produire autant d’éolien et de PV qu’on veut,tandis que l’hydroélectricité est limitée par la nature du terrain – et qu’elle a atteint se plafond presque partout. Si on regarde l’avenir des renouvelables, c’est du côté de l’éolien et du PV que ça se passe.
J’aimeJ’aime