Anne Thoumieux m’a gentiment fait parvenir son livre, J’arrête le plastique, paru en mai aux éditions Leduc. Le blogue d’aujourd’hui prendra donc une pause de sa formule habituelle pour en faire un compte-rendu. En prime : quelques impressions sur un autre livre récent, Heureux les escargots, un ouvrage de fiction que l’auteur, Nashtir Togitichi, m’a également adressé.
J’arrête le plastique est un copieux guide pratique destiné aux gens qui veulent réduire ou éliminer leur consommation de plastique au quotidien. L’information est classée en fonction des diverses activités du quotidien : l’hygiène personnelle, les tâches ménagères, la cuisine, les enfants, les animaux, les emplettes, le travail. C’est entrecoupé d’entrevues avec des experts (je suis cité de la page 65 à la page 68) et de témoignages de gens qui s’y sont mis. On y trouve aussi un carnet d’adresses et des recettes.
Anne Thoumieux évite le piège de nous faire la morale. Elle reconnaît d’emblée que nous sommes dans un monde où le zéro plastique est quasi impossible, mais souligne que chaque pièce de plastique dont la consommation est évitée est une petite victoire digne d’être célébrée. Elle rappelle aussi que le recyclage est une solution très imparfaite au problème et démasque les affirmations douteuses relatives aux plastiques biodégradables et autres pièges du marketing vert.
Certains des gestes proposés sont simples, mais d’autres exigent des changements d’habitudes plus difficiles et la fréquentation de boutiques spécialisées. De manière générale, la réglementation et les pratiques en France paraissent plus favorables que celles du Québec, qui montrent un certain retard en la matière. Je serais curieux de savoir combien des produits proposés sont vendus ici ou s’il existe des équivalents locaux, mais ce n’est évidemment pas l’objet de l’ouvrage.
Une petite critique : la section « Témoignages de ceux qui l’ont fait » devrait en réalité s’appeler « Témoignages de celles qui l’ont fait », dans la mesure où aucun homme n’y raconte son expérience de zéro plastique. Une occasion perdue de rappeler que les hommes peuvent s’investir dans ces choix domestiques, eux aussi. Mais dans l’ensemble, J’arrête le plastique est un excellent guide où l’on trouvera tant des conseils pratiques que de la matière à réflexion.
Heureux les escargots
Heureux les escargots, de Nashtir Togitichi, est une plaquette de fiction publiée aux éditions Prem’Edit. Elle compte quatre nouvelles entrecoupées de poésies sur le thème du désastre écologique et de l’effondrement, ce qui constitue le lien avec le sujet de ce blogue. Ces récits ne décrivent pas des apocalypses de cinéma, mais suivent des personnages qui essaient tant bien que mal de trouver leur place dans un monde qui se délite lentement, dans un futur proche. L’auteur s’inspire en partie de son expérience militante. Il fait explicitement référence à l’écrivain de science-fiction Jean-Pierre Andrevon et à l’essayiste Pablo Servigne, ce qui situe son univers.
Sources :
- Anne Thoumieux, J’arrête le plastique
- Nashtir Togitichi, Heureux les escargots
Chouette ce livre, la réalité pour les populations est bien différente, l’autre jour je me suis rendu dans un grand magasin pour y acheter une paire de chaussure identique à celle que j’avais achetée auparavant… la fois dernière elles étaient en cuir, là que du plastique aucun modèle proposé en cuir, sans doute est-il partie en Chine à plus cher ?
https://www.lesechos.fr/2017/12/la-hausse-de-la-production-de-plastiques-fait-peser-une-menace-sur-lenvironnement-189500
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