Le déclin des renouvelables en 14 graphiques

La transition énergétique aura-t-elle lieu? Bien malin qui pourrait le dire, Chose certaine, elle n’a pas lieu en ce moment. Les investissements dans le solaire, l’éolien et la biomasse stagnent partout dans le monde, quand ils ne sont pas carrément en déclin. Un récent rapport de Bloomberg compile les données trimestrielles du 1er janvier 2005 au 30 juin 2018. On trouvera ici un aperçu des principales tendances mondiales et nationales.

Données mondiales

ER Monde

D’abord, les données pour le monde entier. On observe un déclin des investissements, depuis 2015. Ils atteignent difficilement 70 milliards $ par trimestre en ce moment. Le solaire (en jaune) domine largement, avec une bonne part d’éolien. La part des biocarburants (en vert) est pratiquement inexistante et les autres formes d’énergie renouvelable ne font guère mieux.

ER Monde par région

Voici les mêmes données, mais ventilées par région cette fois. On voit que la région Asie-Pacifique effectue la part du lion des investissements. Chose étonnante, la part de l’Europe est sensiblement inférieure à celle des Amériques en dépit de l’hostilité du président Trump à cette forme d’énergie.

Données régionales

ER Région Asie

En dépit de l’engagement de pays comme la Chine et l’Inde envers les renouvelables, les investissements de la région Asie-Pacifique ont atteint un sommet en 2016 et ont connu un léger déclin depuis. Le solaire domine sur l’éolien, mais semble connaître un certain recul. Les biocarburants sont inexistants, ce qui est logique dans une région très peuplée où les ressources naturelles sont comptées.

ER Région Europe

Europe, Moyen-Orient et Afrique. Les investissements européens dans les énergies renouvelables, qui représentent la part du lion, ont atteint un sommet en 2011 et sont en déclin continu depuis. Ceci correspond au boom solaire de l’Allemagne et de l’Italie à cette époque. On note que l’éolien est plus important que le solaire, en dépit des grands parcs solaires installés dans le golfe Persique ou au Maroc. Les « autres » renouvelables, comme la géothermie ou les hydroliennes, sont de plus en plus marginales.

ER Région Amériques

L’investissement des Amériques dans les énergies renouvelables a atteint un sommet en 2011 et plafonne depuis. Cette apparente stabilité masque de grandes variations d’un pays à l’autre. On notera que les « autres » énergies renouvelables, très importantes il y a une douzaine d’années, voient leur part se réduire comme peau de chagrin. Cette filière ne semble pas tenir ses promesses.

Données nationales

ER Chine

En dépit des ambitions affichées par la Chine en matière de renouvelables, l’élan des investissements semble s’être brisé à la fin de 2015. On note aussi que la croissance se fait surtout dans le solaire, les investissements éoliens étant relativement constants. On notera aussi un certain intérêt des Chinois pour les « autres » renouvelables.

ER Inde

Autre pays souvent montré en exemple, l’Inde connaît pourtant un plafonnement de ses investissements dans les renouvelables depuis 2011. Celui-ci pourrait toutefois rebondir sous peu, le pays ayant annoncé un investissement majeur de 100 GW d’ici 2022.

ER USA

Aux États-Unis comme dans d’autres pays, l’investissement dans les renouvelables a atteint son sommet en 2011, mais il n’a connu un recul très marqué ensuite. Le manque d’intérêt du président Trump pour ces énergies ne semble pas avoir refroidi l’ardeur (modérée) des entreprises énergétiques privées.

ER Canada

Le Canada connu un long plateau des investissements de 2010 à 2014, suivi d’un déclin de plus en plus marqué. Il est ironique de voir que ce déclin correspond à l’arrivée du gouvernement Trudeau, réputé plus ouvert aux renouvelables que le gouvernement Harper qui l’avait précédé.

ER Allemagne

Comme tant d’autres pays, l’Allemagne a connu un pic des investissements en 2011 et à un niveau très élevé de surcroît. Mais ces bonnes résolutions n’ont pas duré et les investissements n’ont pas cessé de décroître, jusqu’à atteindre un niveau très médiocre en 2018.

ER Grande-Bretagne

La Grande-Bretagne est un autre gros joueur européen. On note des investissements assez élevés et constants de 2009 à 2014, une véritable frénésie en 2015-2016, puis un effondrement brutal à partir de 2017.  Le boom de 2016 serait en fait lié à un énorme projet éolien de 1,2 GW.

ER France

Les investissements de la France dans les énergies renouvelables montrent une grande constance depuis 2006, mais à un niveau très faible pour un pays de cette importance. Comme dans plusieurs autres endroits, il y a un pic en 2011, mais il est peu marqué. Les investissements sont déprimés depuis 2015 et ne semblent pas vouloir reprendre.

ER Espagne

L’Espagne est un cas très intéressant. Le pays a connu un énorme boom du solaire en 2007 et 2008, suivi d’un déclin rapide. Les investissements sont quasi nuls depuis 2013.

ER Italie

L’Italie présente un cas semblable à celui de l’Espagne, mais décalé de quelques années. Un boom solaire a lieu de 2010 à 2012, avec un sommet en 2011. Il est suivi d’un déclin très marqué, puis d’investissements presque nuls à partir de 2014.

Bilan

En dépit de certains succès locaux, l’investissement dans les énergies renouvelables est bloqué à un niveau ne permettant absolument pas d’atteindre les objectifs pourtant modestes de l’accord de Paris. Presque tous les pays semblent traverser le même cycle où une période d’euphorie est suivie d’un certain déclin des investissements, quand ce n’est pas un effondrement.

Ces revers ne semblent pas ébrécher l’optimisme de façade de Bloomberg, qui conclut son rapport en écrivant: « Depuis les années 1970, les carburants fossiles représentent de 60 à 70 % du mix mondial de production électrique. Nous pensons que ces 50 ans d’équilibre touchent à leur fin et que les énergies renouvelables et les batteries bon marché vont remanier les systèmes électriques en profondeur partout dans le monde. L’éolien et le solaire sont destinés à presque atteindre le « 50 d’ici 50 » – 50 % de la production mondiale d’ici 2050 à la faveur de réductions de coûts accélérées et de l’arrivée de batteries toujours meilleur marché, qui permettront de stocker et de libérer le courant pour répondre aux variations de la demande et de l’offre. »

On ne peut pas dire que les tableaux reproduits ici appuient très bien cette hypothèse optimiste!

 

Source :

Bloomberg, Clean Energy Investment Trends, 2Q 2018

 

 

29 réflexions sur “Le déclin des renouvelables en 14 graphiques”

  1. Post intriguant.
    Difficile de faire la part entre le structurel et le conjoncturel vu les soubresauts de l’économie par ailleurs.

    Est-ce que le solaire à bénéficié d’aides gouvernementales qui se sont arrêtées ce qui pourrait réduire, mais non pas arrêter la croissance de cette filière ?
    Est-ce que ce sont des effets de mode qui passent rapidement ?
    Est-ce que les problèmes politique ou économique d’un pays n’expliquent pas une partie de ces courbes ?

    Toujours est-il qu’en effet, on ne peut pas être trop optimiste. J’ai toujours pensé que le déclin structurel du pétrole amènerait un déclin des autres énergies et non l’inverse.

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  2. Bloomberg « Depuis les années 1970, les carburants fossiles représentent de 60 à 70 % du mix mondial de production électrique. »

    Amusant, ce tropisme pour la production électrique, alors que ça n’est _qu’un_ des secteurs qui carburent aux énergies fossiles. Autre gros secteur : le transport.

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  3. Article intéressant mais il me semble que, au vu des couts fortement réduits ces dernières annees sur les EnRi, il aurait été plus logique de montrer la production installee plurot que le cout. Si ce dernier a chuté d’un facteur 5 et l’investissement d’un facteur 3, la croissance est positive.

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    1. C’est juste, mais l’investissement demeure insuffisant – il ne représente que 49% des nouveaux projets énergétiques et ne permet pas vraiment de remplacer le parc existant d’installations fossiles. Nous sommes encore loin des niveaux qu’il faudrait pour respecter l’accord de Paris. L,’insistance que l’on met à parler de la baisse des coûts ressemble souvent à une manière de sauver la face, surtout que les coûts sont loin d’avoir chuté d’un facteur 5 depuis 2011.

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  4. Comme dans le reste de l’économie, le soutien à la croissance par la méthode Coué recèle les propres limites physiques de cette croissance. Pourquoi les renouvelables échapperaient-elles à ces contraintes ? Boltzmann est moins connu, mais beaucoup plus important à comprendre pour les enjeux de demain, que les écolo-bobos style Mélanie Laurent.

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    1. Vous avez raison, mais ce qui est souvent suggéré, c’est de mobiliser l’économie un peu comme dans la 2e guerre mondiale pour donner priorité aux équipements d’énergie renouvelable. Cela pourrait fonctionner, mais la volonté fait évidemment défaut. Ugo Bardi estime que nous investissements sont actuellement de 10% environ du niveau qu’il faudrait pour atteindre les objectifs somme toute limités de l’accord de Paris.

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      1. Pourquoi faudrait-il « mobiliser l’économie » pour « donner priorité aux équipements d’énergie renouvelable » ?
        L’Allemagne l’a fait, investissant des centaines de milliards ; elle pollue maintenant de façon éhontée : https://www.electricitymap.org/?wind=true&solar=false&page=map&remote=true

        En France, nous avons le coût le plus bas de l’Europe de l’Ouest et l’électricité la plus propre ; que demander de mieux ?

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      2. Le parc nucléaire français est bon marché parce qu’il est amorti depuis longtemps. L’ennui, c’est qu’il est vieillissant. Dans 20 tout au plus, il faudra le remplacer d’un seul coup, à un coût probablement très supérieur à celui des renouvelables modernes. Et comme les renouvelables prennent beaucoup de temps à déployer, ils ne seront probablement pas une option crédible en situation d’urgence. La France se trouve toutes sortes de bonnes excuses pour rester immobile, mais il y aura un jour un prix à payer pour cela.

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  5. Le dernier rapport de la Cour des comptes fustige le coût scandaleux des énergies renouvelables : plus de 200 €/MWh sans compter l’indispensable et coûteux back-up.

    Cliquer pour accéder à 20180418-rapport-soutien-energies-renouvelables.pdf

    À ce prix-là l’EPR est remboursé en moins de 20 ans, malgré les énormes bourdes d’AREVA. Il faut quand même espérer que les prochaines centrales seront mieux surveillées.
    Les EnR sont incapables de fonctionner sans back-up dont le coût élevé est glissé sous le tapis.
    Restons immobiles, nous avons une excellent excuse : nous avons l’électricité le plus propre, et de loin, et la moins chère d’Europe.

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    1. Bonjour,
      Regardez-bien cette carte https://www.electricitymap.org/?page=map&solar=false&remote=true&wind=false temps réel, elle vous permettra de savoir d’où viennent les émissions de C02 pour la production électrique.
      En France nous avons atteint le niveau de 7 Milliards d’€ pour la CSPE, cette taxe qui ne veut pas dire son nom est une aide aux énergies renouvelables et en premier lieu le photovoltaïque et l’éolien reste quelques cacahuètes pour la biomasse et la géothermie.
      Tous les 2 ans nous finançons le prix d’un EPR de son combustible pour plusieurs années et des équipes de conduite et de maintenance.
      De plus la CSPE ne couvre pas les coûts de raccordement car intégrés dans la ligne « transport distribution ».

      Le comble est atteint par un effet pervers, cette aide aux énergies renouvelable est profondément anti-sociale. Elle permet à ceux qui ont des capitaux d’empocher les subventions. alors que les augmentations du prix de l’électricité retombe sur l’ensemble de la population en touchant de manière plus importante les plus démunis financièrement.

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      1. L’ennui, c’est que dans le reste du monde, le nucléaire apparaît extrêmement anachronique, que l’uranium n’est pas très abondant et que pour le moment, le France ne fait que retarder le difficile choix entre réinvestir dans le nucléaire ou prendre le virage des renouvelables, comme tout le monde. Les coûts cachés de cette hésitation vont aller en augmentant.

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      2. L’uranium est un métal encore très largement sous-exploré, d’autres gisements restent à découvrir mais le prix actuellement très bas freine l’exploration.
        D’autre part il existe d’autres sources secondaires d’uranium. Celles-ci ne sont pas à négliger :
        Aux États-Unis, le département de l’énergie estime ainsi qu’environ 22 Mt d’uranium sont récupérables dans les phosphates.
        Les cendres de charbon concentrent l’uranium qui pourrait être ainsi récupérer. Mais ces ressources ne seront exploitées que lorsque le prix de l’uranium aura atteint un niveau suffisant.
        Le Thorium pourrait venir suppléer l’uranium d’ici une vingtaine d’années.
        Le recyclage permet de produire plus de 10% de l’électricité nucléaire française tout en réduisant le volume et la toxicité des déchets radioactifs, principalement par utilisation du combustible MOX. Mais il est également possible de réenrichir l’uranium de retraitement qui contient un taux d’uranium 235 supérieur à l’uranium naturel.
        Si le prix de l’uranium venait à augmenter durablement il serait alors envisageable de reprendre les stocks d’uranium appauvri pour en extraire une partie plus importante de l’uranium 235 encore présent (par un nouvel enrichissement).
        L’eau de mer contient environ 3 mg d’uranium par m3, ce qui conduit à un stock de plus de 4 Md t d’uranium. Il n’est pas exclu que la technologie permette dans quelques années d’extraire une partie de cet uranium à un coût raisonnable.

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      3. Je vous l’accorde, la France a une politique de gribouille concernant l’énergie. Celle-ci n’est pas le fait d’un gouvernement particulier qu’il soit de droite ou de gauche.
        En France il était important que nous puissions produire notre électricité sans le charbon qui s’épuisait et sans le pétrole que nous n’avions pas sur notre sol, les gisements de gaz étaient également limités. C’est ce qui a motivé le programme nucléaire français dans les années 70.

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  6. EXCELLENT TEXTE. Il débute par ce que j’appelle une « conclusion d’entrée » : « La transition énergétique aura-t-elle lieu? Bien malin qui pourrait le dire. Chose certaine, elle n’a pas lieu en ce moment. »
    Une conclusion d’entrée est nécessaire afin que les lecteurs sachent immédiatement qu’elle est l’idée centrale que vous voulez expliquer. Il arrive bien trop souvent que vous vouliez dire une chose et que les lecteurs comprennent le contraire. Il ne manque qu’un détail technique: que la conclusion d’entrée se détache du début du texte avec une écriture en gras italique (séparé du texte).
    ________
    Voici mes conclusions (finales). Après lecture de plus de 100 000 pages de textes concernant les sujets suivants (mon site internet en contient plus de 60 000: articlesdujour.com): énergie, économie et climat, j’en conclue que:
    – Des énergies « renouvelables » ça n’existe pas. Utiliser cette expression induit les gens en erreur. Le soleil et le vent sont peut-être renouvelable mais les convertisseurs, eux, ne le sont pas. Pire: elles sont nuisible. Des sommes d’argent gigantesque sont gaspillées dans des filières largement déficitaires à tous les points de vues. Et sans le pétrole les énergies (non-) renouvelables cesseront d’exister.
    – Essayer d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris est impossible sans « éteindre » la civilisation industrielle et ne servirait à rien.

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  7. Le reflet de ces graphiques est trompeur, dans les années 2000, 100 Watt de modules photovoltaïques valaient 500 €, aujourd’hui 25 €, les prix ont été divisés par 20, donc même avec une masse monétaire plus faible, ce qui n’est pas le cas, et en proportion constante, il y’a 20 x plus de capacités installés…la révolution énergétique est en cours, c’est sûr , sera t elle suffisante pour sauver nos modèles de sociétés, certainement pas…

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    1. Dans les faits, la baisse du prix des panneaux n’est plus si importante, parce que nos jours, des facteurs comme l’acquisitions du terrain et les salaires pèsent plus lourd que le prix des équipements. Et le prix de tout cela reste stable ou augmente. Il est vrai que que la baisse des coûts permet d’installer plus d’équipements pour le même prix, mais dans une proportion bien inférieure à ce que vous indiquez. Et cette hausse ne compense pas la baisse marquée des investissements que l’on voit dans plusieurs pays.

      Enfin, quand l’on regarde les capacités installées dans le monde, on installe encore beaucoup plus de capacité fossile que renouvelable. Donc, bravo pour votre enthousiasme, mais les données mesurées sur le terrain ne confirment pas ce récit encourageant. C’est bien là tout le drame.

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      1. Les capacités solaires sont en croissance mondiale tous les ans malgré la baisse des investissements. La baisse des coûts est plus rapide que la croissance de cette industrie. Les investissements en baisse offrent donc une vue en trompe-l’oeil car en réalité les puissances installées augmentent. Voir par exemple : https://e360.yale.edu/digest/the-world-added-nearly-30-percent-more-solar-energy-capacity-in-2017
        2018 est déjà annoncée comme un nouveau record vers les 110-120 GW de nouvelles capacités photovoltaïques.
        http://tecsol.blogs.com/mon_weblog/2018/08/le-monde-a-atteint-1-000-gw-de-solaire-et-d%C3%A9olien.html
        Par ailleurs la baisse des prix des panneaux eux-mêmes n’est pas prête de s’arrêter, et s’est même accélérée ces 12 derniers mois. https://www.pv-magazine.com/features/investors/module-price-index/

        Pour l’éolien les baisses de prix sont également présentes, même si moins spectaculaires que pour le solaire. En offshore les prix en Europe ont été divisés par 4 ou 5 ces 10 dernières années. Le terrestre par 2 environ.

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      2. C’est vrai, mais même en capacité installée, l’ajout de nouvelles installations renouvelables reste inférieur à celui de la capacité fossile. De plus, l’ajout de capacité renouvelable n’atteint pas du tout les niveaux nécessaires pour respecter les accords de Paris. La baisse des coûts n’a pas été utilisée pour accélérer le rythme de la transition, seulement pour réduire le coût du peu qu’on fait.

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  8. Le prix des EnR a baissé mais pas assez pour se passer de subventions coûteuses : voir le rapport de la Cour des Comptes.
    Et il faudra payer les modifications de réseau RTE et les centrales de backup, non rentables car ne fonctionnant qu’une partie du temps (il y a quand même une autre partie du temps où les EnR produisent un peu).

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  9. Heureusement, il y a de nombreux acteurs non français qui comprennent qu’il ne s’agit pas d’un choix idéologique mais d’une nécessité. La production énergétique renouvelable ne passe pas par la France et ne passera pas par elle, car nous sommes culturellement incapables d’être aussi critiques sur l’existant, que sur ce qui peu avenir. C’est dommage, nous respirons déjà un nouvel « air » qu’aucun autre humain n’a respiré, nous sommes hyper dépendants d’énergie que nous ne produisons pas, nous générons des substances toxiques pendant des périodes plus longues que la stabilité de nos civilisations, et nous restons satisfaits et droit dans nos bottes, toujours à vouloir défendre l’idée que faire autrement est vraiment puéril, sans avenir. Comment prétendre que nous sommes raisonnables ? Bien Cordialement.

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