La baisse des cours du pétrole et du gaz a provoqué une hécatombe chez les producteurs au cours des dernières années, mais la tendance semble se résorber. C’est du moins ce que rapporte Haynes and Boone, une firme texane spécialisée dans le droit des affaires, qui publie un bulletin mensuel sur le sujet. La valeur totale de ces faillites augmente aussi moins vite qu’avant, même si elle demeure très élevée.

De janvier 2015 à mars 2018, 126 entreprises pétrolières et gazières se sont mises sous la protection de la loi sur les faillites aux États-Unis et 18 de plus l’ont fait au Canada, pour un total de 144. Ces dossiers représentaient une valeur totale de 88,5 milliards de dollars aux États-Unis (90,2 milliards en comptant le Canada) et les montants en cause allaient de 10 000 à 8,26 milliards $. Dans la plupart des cas, les dossiers se sont réglés en convertissant la dette en actions de l’entreprise, pour une valeur totale de 62,3 milliards $. Sur 126 dossiers, à peine 16 se sont soldés par la liquidation de l’entreprise.

Les tableaux proposés par Haynes and Boone montrent que le nombre de dossiers de faillites et les dettes concernées ont rapidement augmenté en 2015 et 2016, mais qu’ils plafonnent depuis. Ceci n’empêche pas l’industrie pétrolière dans son ensemble de continuer à faire de pertes, mais il semble que le niveau d’endettement que cela provoque ne soit globalement pas ingérable pour le moment. Bref, on semble devoir manquer de pétrole bien avant de manquer d’argent!
Source :
Haynes and Boone, Oil Patch Bankruptcy Monitor
C’est quand même un mystère (du moins pour moi) ces investissements à perte qui perdurent, surtout que les taux remontent. Est-ce que vous savez pourquoi/comment une telle situation est possible ?
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Ces prêts rapportent plus d’intérêts que toute autre forme de placement et les grands investisseurs estiment qu’ils pourront se retirer du secteur (et laisser les problèmes à d’autres plus naïfs) avant qu’il ne s’effondre. Ils surveillent les choses de très près, donc cette idée n’est pas complètement irréaliste.
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